Hypnose

L'hypnose dans ma pratique :

  • Stress, anxiété
  • Troubles du sommeil
  • Douleur 
    • céphalées, vertiges, acouphènes 
    • douleur aigue ou chronique réfractaire aux traitements antalgiques : l'hypnose peut aider à prendre de la distance vis à vis de cette douleur
    • douleurs gynécologiques
    • douleur "fonctionnelle", non objectivée sur le plan médical : tout va bien, et pourtant vous avez mal !
  • La peur
    • peur de certains actes médicaux, de l'accouchement, des opérations chirurgicales 
    • peur ou phobie (avion, transports en communs, animaux...)
  • Troubles du comportement alimentaire, gestion du poids
  • Arrêt du tabac

L'hypnose peut également être intégrée à une thérapie plus globale, en fonction de besoins ponctuels.

 

 

Qu'est-ce que l'hypnose ?

L'hypnose est une technique thérapeutique dont les premières traces écrites se retrouvent dans le célèbre papyrus Ebers (le plus ancien traité de médecine égyptienne, datant du 15ème ou 16ème siècle avant JC).

C'est un état de conscience modifiée, qui agit selon des mécanismes maintenant connus et objectivés par l'imagerie médicale depuis la seconde moitié des années 90  (IRM fonctionnelle et PET-Scan). Scientifiquement, on peut maintenant affirmer que l’état hypnotique est une réalité.

Cet état de modification de conscience permet une activation de certaines parties du  cerveau dont nous ne détenons pas le contrôle consciemment.

Pourquoi l'hypnose ?

L’intérêt thérapeutique de l’hypnose est largement reconnu aujourd’hui. Dépassant le cadre classique de la psychothérapie, elle est pratiquée également dans de nombreux domaines médicaux et paramédicaux. Cet élargissement de son champ d’application s’explique par un accès privilégié aux mécanismes de modulation de la douleur ainsi qu’à divers autres mécanismes psychosomatiques. Il s’explique également par les améliorations que la communication hypnotique amène dans la relation patient-thérapeute.

L’hypnothérapie répond à de nombreuses indications ainsi qu’à de nombreux contextes de soins. L’induction de l’hypnose peut, par exemple, s’adapter à un contexte hospitalier : certaines opérations chirurgicales se font sous hypnose, ce qui permet de diminuer la quantité d'anesthésiant. L'hypnose est très utilisée également dans les services de pédiatrie, car elle permet très rapidement de détourner l'enfant de sa douleur et donc d'effectuer les soins.

Dans le cadre psychothérapeutique, l’hypnose est un outil qui peut être intégré à la plupart des orientations cliniques (psychanalyse, cognitive et comportementale TCC…).

Mais quel type d'hypnose ? Hypnose traditionnelle, hypnose ericksonienne ou hypnose contemporaine ?

La pratique traditionnelle de l’hypnose reposait en grande partie sur l’emploi des suggestions directes. Celles-ci étaient utilisées pour amener le patient à modifier ses sensations et ses modèles de comportement.

Dans cette pratique, l’hypnothérapeute proposait directement au patient la solution d’un problème. A un enfant énurétique l’hypnotiseur pouvait suggérer un changement, de façon directe, par une phrase du type : « pendant votre sommeil vous pourrez mieux sentir les réactions de votre corps et particulièrement de votre vessie. Lorsque celle-ci sera pleine elle vous réveillera et vous pourrez sans difficulté vous lever et aller aux toilettes pour la libérer de cette tension ».

Ainsi, le thérapeute intervenait très activement et il semblait nécessaire que ses suggestions s’appuient sur une relation de relative autorité. Les suggestions post-hypnotiques, c’est-à-dire suggérant un changement de réaction en dehors de la séance, s’inscrivaient dans cette perspective : « A votre réveil vous vous sentirez capable de … ».

Le thérapeute se met en "position haute" : il dirige, utilise des inductions directes, et le patient est passif, "obéissant"  aux suggestions.

Même si ces pratiques s’avèrent efficaces pour certains patients et pour certains symptômes, par exemple dans le cas de la douleur aigue, elles ne se prêtent pas bien à de nombreuses autres situations où la solution doit venir d’une dynamique permettant au sujet d’accéder à certains aspects de ses difficultés et aussi à ses ressources.

Milton Erickson (1901- 1980) a révolutionné l'approche de l'hypnose.

Psychiatre américain, Erickson utilise très tôt l’autohypnose comme un outil dans sa propre lutte contre une paralysie motrice et sensorielle de tout le corps apparue dans le cadre d’une poliomyélite. Avec l’autohypnose, il sortira de cette paralysie ce qui l’amènera à une grande conviction à propos des effets thérapeutiques de la suggestion et de l’hypnose.

Milton Erickson va permettre un renouvellement complet de la pratique hypnothérapeutique.

Avec Erickson, l’hypnothérapeute quitte sa posture de "trouveur de solution". C’est au patient de mettre à profit l’état hypnotique pour accéder à ses ressources intérieures, trop souvent inexploitées.

L’idée est que chacun d’entre nous n’utilise qu’une petite partie de nos capacités cérébrales et de nos ressources.

Plus généralement, ce concept de « ressources » correspond à la conception d’un individu doté d’une grande capacité d’adaptation et de changement : modification de la perception de sa douleur, pouvoir d’action sur son état dépressif… Par ailleurs, en vue de faciliter le passage à l’hypnose de personnes désireuses d’atteindre cet état tout en étant très résistantes, Milton Erickson va développer une série d’approches facilitant le « lâcher prise ». Il s’agit de la mise en place de formulations diminuant la pression (permissivité des énoncés), et facilitant l’attitude positive du sujet (truisme, yes set, etc.) ou encore désarmant ses résistances (négation, surprise, confusion etc.). Ces différentes façons de procéder souvent taxées de « suggestions indirectes » permettent l’entrée en hypnose de la plupart des sujets.

Mais, plus intéressant encore, elles permettent de modifier considérablement la place tenue par l’hypnothérapeute. Ce dernier peut ainsi donner une place active au sujet. Et même si, dans certains cas, des suggestions externes peuvent être la seule solution possible à un moment donné ou pour une situation donnée, comme on peut le constater très fréquemment chez Erickson, l’hypnose n’atteint vraiment complètement son objectif que lorsqu’elle sert à la mise en place d’un changement qui vient du patient lui-même. Changement rendu possible par la transe, la relation au thérapeute et l’accès par le sujet à ses propres ressources.

L'hypnothérapeute "ericksonien" se met en "position basse" : il n'exerce pas le contrôle sur le patient. L'hypnose devient un processus interactif ou le patient est actif et le thérapeute s'adapte en permanence à lui.

Ernest Rossi (1933-2020) a travaillé avec Milton Erickson dont il a publié la totalité des articles ("Collected papers") , et est considéré comme son fils spirituel. Il a fait le lien entre les travaux d'Erickson et les recherches scientifiques menées dans les années 1980. Il propose une nouvelle approche de l'hypnose ericksonienne, y intégrant les neurosciences pour comprendre les mécanismes mis en jeu.

L’hypnose n'est pas une discipline en soi, mais une méthode complétant les approches propres à une profession médicale, paramédicale ou psychologique données. Ce qui explique que pour résoudre un problème de santé, il est important de consulter avant tout un professionnel de santé, qui choisira les méthodes les plus appropriés (dont l’hypnose fait partie) pour aider à résoudre la difficulté présentée par le patient.